Espadrille POLIS

Nos machines valent de l’or !

Ne vous y trompez pas : cela signifie simplement que nos machines sont des pièces uniques, des objets de collection car devenus rares.

Nos machines à coudre les semelles (les semelles d’espadrilles se cousent de la même manière que lorsque vous recousez votre chemise ; la seule différence notoire, le poids de notre machine : 1,5 tonne !) vont bientôt fêter leurs 100 ans, celles qui permettent de tresser les fils de jute, leurs 80 ans.

Ces machines, bien que vieilles, fonctionnent encore à la perfection (la notion d’obsolescence programmée n’était pas d’actualité à l’époque). Bien entendu, il arrive que certaines pièces s’usent ; il nous faut alors les changer, ce qui n’est souvent pas la chose la plus facile à réaliser puisque ces pièces sont maintenant introuvables. Le système D rentre alors très souvent en action.

Heureusement, des personnes sont encore sensibles à notre savoir-faire et nous aident à avancer ; profitons-en pour remercier le lycée Guynemer d’Oloron, et tout particulièrement Stéphane Bridet, qui nous redessine actuellement toutes les pièces pour pouvoir nous les fabriquer par la suite.

Quant à en acheter des neuves, cela est presque impossible puisque plus personne n’est capable de le faire.

Donc pensez-y : quand vous enfilerez nos espadrilles, rappelez-vous que vous avez un objet rare entre les… pieds !